Exilé de ce pays qui n’a de consistance que dans l’élaboration du souvenir, Louis Raoul puise à la source de l’enfance, comme si la poésie n’était possible qu’à partir de là. Non pour l’idéaliser ou y trouver refuge face à une réalité décevante ; mais revécue par le jeu de l’écriture, l’enfance est le regard, l’écoute, à partir desquels le poète et le lecteur avec lui peuvent percevoir le monde dans ce qu’il a de plus profond.